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mardi, octobre 31, 2006

Mesures de sécurité et téléphone mobile

L’accès aux administrations publiques est sévèrement réglementé, et nombre d’entre elles — pour ne pas dire la majorité — a installé des scanners et des portiques électroniques de détection des métaux.

Cette mesure de sécurité qui vise à prévenir tout acte malveillant est en outre confortée par la fouille des porte-documents, serviettes, cartables et sacs susceptibles de contenir des objets et armes prohibés. Certaines administrations vont jusqu’à interdire les walkmen, les micro-ordinateurs et, surtout, les appareils photo que les propriétaires doivent obligatoirement laisser en consigne au niveau de la réception. Jusqu’ici, rien d’anormal dans un pays qui ne s’est pas encore remis des attentats terroristes dans les lieux publics et qui, de plus, affronte de nouvelles formes de banditisme, comme l’attaque d’agences postales et des véhicules de transport de fonds. Mais il est une chose à laquelle n’ont pas pensé les responsables chargés de la sécurité : les nouveaux téléphones portables qui ont une technologie de pointe et capables, à la fois, de filmer des séquences vidéo de plusieurs minutes et de prendre beaucoup de photos à très haute résolution. Les derniers-nés de cette technologie permettent en effet de photographier et filmer, dans la discrétion absolue, les lieux de travail, les documents qui traînent et, gâteau sur la cerise, tous les mouvements dans les couloirs et bureaux et pourquoi pas, des scènes prises sur le vif de responsables dans des attitudes inconvenantes. Comme, par exemple, les coups de gueule et autres remontrances dont ne tarissent pas certains fonctionnaires envers les administrés. elwatan
Investissements directs étrangers
L’émirati Sedar à Annaba


La décision de la wilaya de Annaba, via le Calpi, d’accorder son aval à deux investisseurs étrangers pour la réalisation de leurs projets respectifs dans la wilaya de Annaba a mis le feu aux poudres à différents niveaux locaux d’activités économiques et sociales.

Des services de la wilaya à l’Agence nationale pour le développement de l’investissement et du siège des différentes communes à la direction des domaines de la wilaya, le constat est le même : le train du développement économique est relancé. La wilaya de Annaba vient en effet d’établir une circulaire inventoriant tous les terrains fonciers pour préparer une refonte complète des opportunités d’investissements. C’est au Calpi qu’est revenue la mission de dégager le nécessaire pour attirer le plus grand nombre d’investisseurs directs étrangers. En bouclant théoriquement le dossier de la société émiratie Sedar et celui du français Carrefour, le Calpi a ouvert une grande brèche sur le flanc des spéculateurs fonciers et leurs complices au niveau de certaines administrations. Au niveau de ce Calpi, l’on n’arrête pas de se réunir, d’étudier les dossiers d’investissements sur plus de 600 déposés et de décider de l’octroi du « visa » d’investissement. Cette démarche a permis d’animer le débat économique régional. Un débat qui prend sa source dans l’enveloppe financière de 500 millions de dollars que compte investir Sedar pour différentes réalisations dont celles d’un complexe touristique à Sidi Salem (El Bouni) sur la corniche Est et d’un grand centre commercial dans la commune chef-lieu de wilaya. C’est certainement pour stimuler davantage ces projets que MM. Nourredine Moussa, ministre du Tourisme, et Abdelhamid Temmar, ministre de la Participation de l’Etat, s’étaient déplacés à Annaba respectivement début juin et fin septembre 2006. Cette stimulation était nécessaire car, soumis au Calpi depuis des mois, le dossier Sedar avait commencé par un lourd contresens. Des opérateurs économiques et chefs d’entreprises nationaux et étrangers sont venus plaider leurs dossiers respectifs devant ses membres du Calpi. Ces derniers paraissaient beaucoup plus désireux d’attirer l’attention des investisseurs internationaux. Le cloisonnement mis en place ne permettait pas une bonne circulation de l’information à destination du grand public. Tant et si bien que l’on ne croyait plus lequel des investisseurs étrangers, le français Carrefour, l’émirati Sedar, les espagnols Fertibéria, les indiens Mittal Steel et Scherey et autres avaient décrochés le gros morceaux en matière d’assiette d’investissement. Sous la présidence de M. Brahim Benghayou, wali de Annaba, les rôles, les réquisitoires, les plaidoiries et les discours avaient été bien distribués. Tous les dossiers avaient été passés au peigne fin. Le problème de la disponibilité foncière, initialement facteur de blocage, a été levé. L’on est rentré directement dans le vif du sujet des 625 dossiers soumis à l’avis du Calpi pour être étudiés. Les membres de cette institution où l’Agence nationale pour le développement des investissements (ANDI) joue un important rôle, ne se sont pas attardés sur les dossiers « broutilles ». Les dossiers du français Carrefour et celui l’émirati Sedar se sont retrouvés sous les feux des projecteurs. Sur la place publique, des rumeurs alimentées par les spéculateurs du foncier et les blanchisseurs d’argent avaient fait de ces deux dossiers leur principale sujet de discussion. Il y avait de quoi. Sedar convoitait un terrain de quelque 39 hectares du côté de la corniche est à Sidi Salem pour la réalisation d’un complexe touristique. « Il y a encore des résistances à différents niveaux des administrations de l’Etat. On nous dit que le wali aurait imposé au directeur des domaines d’accélérer la procédure de cession des terrains au profit de l’émirati Sedar et du français Carrefour. Il était temps car certains responsables se cramponnent toujours à l’attentisme et à la fuite de responsabilité. J’estime que pour éviter pareille situation, la communication des activités et des décisions du Calpi doit être faite à la presse », considère Abderaouf Cherchali, économiste. D’autres investisseurs étrangers sont sur la liste. Il s’agirait principalement d’asiatiques (Chine, Koweit, Qatar) intéressés par des investissements dans différents secteurs d’activité dont le textile, la céramique et le tourisme. Et si à Ferrovial, l’entreprise publique économique spécialisée dans la production des produits ferroviaires, et dans les différentes unités de semoulerie l’on est toujours à la recherche d’un partenaire, le va-et-vient incessant d’opérateurs économiques étrangers dans la wilaya est très significatif. Il préfigure sans doute d’une consolidation de l’économie locale. Sedar étant un puissant groupe spécialisé dans l’hôtellerie et les services, nul doute que dans l’avenir, il sera un des facteurs du développement du tourisme avec plus de vigueur qu’aujourd’hui. Ainsi, le secteur du tourisme et des services pourrait s’en trouver bouleverser. elwatan

dimanche, octobre 22, 2006

Projet de loi de finances 2007
Déficit budgétaire de plus 1821 milliards de dinars


Présenté avant-hier au soir à l’Assemblée populaire nationale (APN) par le ministre des Finances, Mourad Medelci, le projet de loi de finances (LF) pour l’exercice 2007 autorise un déficit budgétaire de 1821,1 milliards de dinars, tout en maintenant un prix de référence du pétrole à 19 dollars le baril.

Ainsi, le projet du budget 2007 table sur un niveau des recettes de 1802,6 milliards de dinars et des dépenses de 3623,8 milliards de dinars, respectivement en augmentation de 7,1% et 1,9% par rapport à la loi de finances complémentaire (LFC 2006). Tel qu’indiqué dans le rapport de présentation du projet de loi de finances 2007, cette évolution des recettes et des dépenses se traduira par un déficit budgétaire de 1821,1 milliards de dinars et par un déficit du Trésor de 1722,4 milliards de dinars. Rapportés au produit intérieur brut (PIB), ces déficits représentent respectivement « des ratios de -29, 2% et -27,6% hors prélèvements sur les disponibilités du Fonds de régulation des recettes (FRR) », est-il précisé dans le même rapport. Toutefois, y est-il souligné, « ces ratios sont à nuancer » en raison, notamment, de « la possibilité de recourir aux disponibilités du FRR pour financer le déficit du Trésor », recours désormais autorisé par une disposition de la LFC 2006. C’est là donc une simple gymnastique comptable à laquelle les argentiers du pays aiment s’adonner ces dernières années en maintenant un prix de référence très bas du baril de pétrole comme base à l’élaboration du budget de l’Etat. Aussi, le ministre des Finances, repris hier par l’APS, n’a pas manqué de faire remarquer, à l’occasion de la présentation du projet de la LF 2007, que le Fonds de régulation des recettes constitue une « nouvelle source de financement mais conditionnelle », c’est-à-dire dans les limites fixées par la disposition de LFC 2006. Celle-ci prévoit, en effet, l’obligation de maintenir en permanence le solde du FRR à un niveau de disponibilités ne devant être en deçà de 740 milliards de dinars. Interrogé sur la logique budgétaire observée ces deux dernières années, l’économiste et vice-président du Conseil national économique et social (CNES), Mustapha Mekidèche, explique que « tout en gardant un prix de référence de la loi de finances à 19 dollars le baril, les pouvoirs publics font appel au Fonds de régulation des recettes pour financer un déficit artificiel ». Selon lui, « le prix de référence de 19 dollars reste trop loin de la réalité du marché énergétique ». Et d’ajouter : « Les plus optimistes concevaient un prix plus réaliste comme référence à la loi de finances, à savoir 35 dollars. D’autres pensaient qu’il pourrait être au moins de 28 dollars. Un tel prix de référence aurait permis une vision plus réaliste et une meilleure transparence dans la gestion budgétaire ». C’est dire en définitive à quel point est nécessaire la mise en place d’instruments efficients pour permettre à l’Assemblée nationale d’exercer un réel pouvoir de surveillance sur l’exécution du budget de l’Etat. La question refait d’ailleurs débat actuellement à l’APN. Quoi qu’il en soit, le projet de la LF 2007, tel que présenté par le ministre des Finances, prévoit en substance de nouvelles mesures législatives portant, en substance, sur l’encouragement à la création d’emplois, le soutien à la réalisation de projets ainsi que sur la facilitation de la relation entre le contribuable et le fisc, notamment à travers l’institution d’un impôt forfaitaire unique pour les petits contribuables. Dans son rapport préliminaire, la Commission des finances et du budget de l’APN a introduit certains amendements, proposant en particulier l’abrogation de la mesure portant relèvement de la taxe annuelle d’habitation pour les locaux à usage d’habitation ou professionnel situés dans les wilayas d’Alger, de Annaba, de Constantine et d’Oran. Il est ainsi demandé de maintenir cette taxe à son niveau actuel, soit à 300 DA pour les locaux à usage d’habitation (au lieu de 360 DA proposés dans le projet de la LF 2007) et 1200 DA pour les locaux professionnels au lieu des 1500 DA. elwatan
Transport maritime
La CNAN vend une deuxième vague de navires


Après la vente de 23 navires sur les 46 composant la flotte, le groupe CNAN vient de relancer la vente d’une deuxième vague de ses cargos. La vente rentre dans le cadre d’un programme visant le renouvellement de sa flotte, puisque cette nouvelle vague de navires sera vendue en 2007.

Au menu cette fois ci, les navires appelés Nedroma, Nememcha et Blida sont proposés à la vente par ce groupe public géré par la SGP Gestramar qui compte aujourd’hui 23 navires, dont 4 rouliers, un général cargo et 8 vraquiers. A la faveur des dernières mesures de restructuration et d’assainissement décidées par l’Etat, cet opérateur historique de la navigation maritime dont a hérité le conseil des participations de l’Etat (CPE), est né en 2003. La nouvelle entreprise publique économique dans le domaine du transport maritime est dénommée CNAN Group, avec un capital de 8 milliards de dinars, dont 43,75% des actions sont détenus par les entreprises portuaires d’Arzew, d’Alger, d’Oran, de Ghazaouet, de Skikda, de Béjaia et de Annaba. « CNAN Group est totalement assaini sur le plan financier et est opérationnel depuis le 1er Janvier 2004 et entend vendre ses plus vieux et moins rentables navires », estiment-on à la CNAN. Un Programme de renouvellement de la flotte sur la période 2005-2010 a été arrêté et déposé auprès de l’ANDI pour l’obtention des avantages liés à l’investissement. Il porte dans un premier temps sur 12 navires.

Renouvellement de la flotte

En plus des deux filiales de droit Algérien existantes, respectivement dans le domaine de la consignation et de la logistique conteneurs, NASHCO et NASEC, 5 autres filiales ont été créées et sont opérationnelle depuis janvier 2005. Il s’agit de CNAN MED spa : Filiale transport maritime de marchandises pour la zone méditerranée et de la CNAN Nord spa : Filiale transport maritime de marchandises pour la zone Nord Europe et Amériques. Autres filiales : CNAN BULK spa qui assure le transport maritime de marchandises homogènes (Tramping) et la CNAN Maintenance Eurl est une filiale chargée de la maintenance des navires. Enfin, une récente filiale est versée dans le transport des passagers. Le capital de ces filiales ainsi que le programme d’investissement qui va accompagner leur développement, sont ouverts aux investisseurs potentiels nationaux ou étrangers intéressés par la mise en place de joint-ventures dans le domaine du transport maritime et des services annexes. CNAN Group affiche des parts de marché estimées entre 25 et 15% du volume marchandises diverses, généré par le commerce extérieur de l’Algérie avec la France. elwatan
Investissements direct étrangers
L’Algérie apte à capter les capitaux arabes
Le 10e congrès des hommes d’affaires arabes, qui se tiendra les 18 et 19 novembre à Alger, devrait servir de tribune pour accroître encore davantage le flux d’investissements en provenance des pays du Golf qui regorgent de capitaux oisifs en attente de placement.

L’Algérie suscite un intérêt certain chez de nombreux hommes d’affaires arabes depuis, notamment, le succès story des groupes Orascom (Egypte), Sidar (Arabie saoudite) et Watania (Koweït). Ces sociétés présentes dans les secteurs des télécommunications, les ciments et la construction auraient réalisé en 2005 plus d’un milliard et demi de dollars de bénéfices. Les organisateurs du congrès ont bon espoir d’accueillir au minimum un millier de chefs d’entreprise arabes susceptibles de constituer un vivier d’investisseurs qu’une meilleure connaissance du marché algérien pourrait séduire. Les autorités politiques algériennes y attachent un grand intérêt au point que cette rencontre a été placée sous le patronage du chef de l’Etat. Les Chambres de commerce de Dubaï et d’Abou Dahbi ainsi qu’une association patronale égyptienne, bien conscientes de l’importance exceptionnelle de l’événement, ont également convenu de travailler à la réussite de ce congrès aux multiples retombées bénéfiques aussi bien pour l’Algérie que pour les investisseurs arabes. Même si on déplore le rythme d’avancement des réformes économiques dans notre pays, il est indéniable d’indiquer que le climat des affaires y est, aujourd’hui, meilleur que durant la décennie 1990. Les disponibilités financières sont beaucoup plus importantes, le marché intérieur y est attrayant, notamment depuis que l’Etat a décidé d’investir massivement dans les infrastructures, et la législation a fait de sérieuses avancées en matière de libéralisation. Une appréciation positive que vient de confirmer le Forum économique de Davos qui reconnaît un surcroît de compétitivité à notre pays. Autant de facteurs qui permettent d’espérer que les investisseurs arabes s’intéressent à l’Algérie au même titre, sinon plus, qu’à la Tunisie et au Maroc, qui ont accaparé l’essentiel des capitaux arabes placés dans le Maghreb. Favorisée par sa situation géostratégique, l’importance de son marché domestique, ses richesses minières et son large éventail d’avantages comparatifs, l’Algérie a, à l’évidence, toutes les chances de ravir la vedette à ses voisins. Cela ne viendra évidemment pas tout seul. Nos gouvernants et la société civile concernée devraient se montrer plus offensifs en matière de communication non seulement à l’occasion des quelques rencontres internationales consacrées à l’investissement, mais de façon permanente en rendant notamment plus actifs les services économiques de nos ambassades à l’étranger. Il y a également lieu d’investir les grandes chaînes de télévision du monde pour y passer des documentaires et autres spots publicitaires donnant de l’Algérie l’image d’un pays qui bouge, qui a refermé la parenthèse terroriste et qui a un bel avenir devant lui. elwatan
Exportations italiennes vers l’Algérie
Une croissance de plus de 37% au premier semestre
Les échanges commerciaux entre l’Algérie et l’Italie ont atteint durant le premier semestre 2006 un montant de 3,6 milliards d’euros, enregistrant par là même une augmentation de plus de 61% par rapport au premier semestre de l’année précédente.

Les exportations italiennes vers le marché algérien ont enregistré durant cette période « une croissance record » de 37,4%, selon un communiqué de l’Institut italien pour le commerce extérieur (ICE) à Alger. « Il s’agit de l’augmentation en pourcentage le plus élevé de tout le bassin méditerranéen et des pays de la péninsule arabique ; le montant des exportations italiennes vers l’Algérie est de 825 millions d’euros », note le communiqué. Ainsi, on considère que l’Algérie devient de fait le second marché de destination des produits italiens sur le continent africain, après la Tunisie. Concernant les importations italiennes de l’Algérie, celles-ci ont enregistré une croissance durant le premier semestre 2006 de 40%, atteignant les 4,5 milliards d’euros. Elles sont représentées à 99% par l’achat de gaz naturel et de produits pétroliers. Mais le boom des exportations italiennes est dû, explique l’ICE, particulièrement à l’augmentation vertigineuse des quantités importées en produits sidérurgiques (+ 1075%), soit environ 150 millions d’euros, les biens d’équipements industriels mécaniques (+ 55%), soit un montant d’environ 260 millions d’euros, les produits énergétiques et lubrifiants (+ 160%) pour un montant de 30 millions d’euros. La structure des exportations de l’Italie note également des augmentations consistantes dans le secteur des machines pour l’agriculture et la sylviculture (+ 177%) pour un montant de 16 millions d’euros, le secteur des meubles (+23%) pour une valeur globale de 18 millions d’euros. Il a été, par contre, enregistré une baisse dans l’exportation de véhicules (- 40%), de machines outils (-22%), éléments de construction en métal (-24%) et surtout les produits agricoles (-65%). elwatan
Selon une étude de l’ANAT, près de 1,5 million de pauvres en Algérie
L’Algérie compte plus de 1,5 million de pauvres. C’est ce qui ressort d’une étude portant « Affinement de la carte de la pauvreté », réalisée par l’Agence nationale d’aménagement du territoire (ANAT), pour le compte du ministère de l’Emploi et de la Solidarité nationale.

Cette étude, dont les résultats ont été exposés hier par les experts de l’ANAT, au siège du département de Ould Abbas, a identifié un ensemble de 177 communes, abritant une population de 1 569 637 âmes pour lesquelles tous les indicateurs signalent une précarité avancée. Parmi ces communes, qui se caractérisent pour 51,4% d’entre elles par une mortalité supérieure à 58%, il est relevé que 46% (410407 habitants) sont extrêmement pauvres. Ce sont principalement les zones des Hauts-Plateaux avec 17,6 % de leurs communes, ayant un indice global défavorable, qui subissent le plus le phénomène de pauvreté, note-t-on dans cette étude, qui souligne également le cas de la région Nord, où se situe un peu moins de la moitié des communes à indice critique (49%) dans les zones montagneuses ou boisées des wilayas de Médéa, Chlef et Aïn Defla. Ces communes, qui sont situées sur des territoires pauvres en ressources naturelles, généralement enclavées, ont des capacités d’action très limitées (ressources limitées générant déficit et endettement...), sont sous-encadrées et très faiblement équipées. Seules 7 qui de ces communes, qui se trouvent dans 16 wilayas du pays, ont un ratio de richesse supérieur à 500 DA par habitant et par an. Ces communes se caractérisent également par 78% d’entre elles ont un indice synthétique du logement défavorable et 100% ont un indice de l’éducation très défavorable. Quant au profil socioéconomiques des populations de ces communes, 62% des ménages résident en zones éparses, près de 42% de la population a moins de 16 ans, la taille moyenne des ménages est de 6,9 personnes, selon les résultats de cette enquête. Il est également relevé dans ces communes pauvres une analphabétisation précoce avec 52% de la population ( 82,1% des chefs de ménage pauvres sont analphabètes), dont la majorité se nourrit de l’agriculture (66,9% des chefs de ménage sont des saisonniers) et habitant soit dans des gourbis ou dans des bidonvilles. En matière d’accès à l’électricité, 84% des populations disposent de l’électricité alors que l’accès au gaz, à l’assainissement et à l’eau potable reste très faible (30% pour l’eau potable et 21% pour l’assainissement). Des aides non conformes à la réglementation Cela même si cette étude note une sensible amélioration par rapport à la situation qui prévalait en 1998. La même étude fait ressortir également que 52,2% des ménages ont un revenu mensuel compris entre 5000 et 10 000 DA et pour près de 40% d’entre eux il est inférieur à 5000 DA. Les experts de l’ANAT montrent dans cette étude que la non-scolarisation des enfants pauvres (près de 89% des cas) est liée essentiellement aux difficultés financières aggravée par l’éloignement. Quant aux aides sociales, seuls 10,3% des ménages pauvres ont bénéficié de l’aide au logement rural, 17,2% bénéficient de différentes aides sociales. La prime de scolarité constitue par contre, selon cette étude, l’aide la plus distribuée (81,9%) dans ces communes. Concernant l’endettement des ménages, le montant de la dette contractée est pour plus de 82% des ménages pauvres inférieur à 10 000 DA. Cela étant, les experts de l’ANAT notent dans leur étude que les conditions d’octroi des aides AFS et IAIG ne sont pas toujours conformes aux réglementations ni au plan de la méthode de sélection des bénéficiaires. L’ANAT, qui a réalisé cette étude en se basant sur le traitement des informations sur l’éducation, la santé, le logement et les ressources financières des communes, recommande enfin la nécessité d’élaborer des stratégies de développement local, d’impulser des dynamiques de développement local et la mise en valeur des territoires. elwatan
Balance commerciale
Nouvel excédent record


L’Algérie a réalisé, durant les neuf premiers mois de l’année 2006, un nouvel excédent commercial record de 24,46 milliards de dollars (mds usd), en hausse de 33,88% par rapport à la même période en 2005. Cette performance s’explique, selon le Centre national de l’informatique et des statistiques (CNIS) relevant des Douanes nationales, par l’augmentation des exportations de 17,38% et la diminution des importations de -1,62%, réalisant ainsi un taux de couverture des importations par les exportations de 257% contre 215%, au cours des neuf premiers mois de 2006.

Les exportations ont atteint 40,06 mds usd, en hausse de 17,38% par rapport aux neuf premiers mois de l’année dernière, tandis que les importations ont diminué de -1,61% totalisant 15,60 mds usd, selon l’APS qui cite un rapport du CNIS. Durant la même période de référence, les exportations d’hydrocarbures ont continué à représenter l’essentiel des ventes de l’Algérie à l’étranger avec 98,03% du volume global (39,27 mds usd) enregistrant ainsi une hausse de 17,44% qui s’explique essentiellement par la tendance à la hausse des prix internationaux du pétrole brut. Quant aux exportations hors hydrocarbures, elles demeurent marginales avec seulement 1,97% du volume global des exportations et une valeur de 788 millions de dollars malgré une hausse de 14,70% par rapport à la même période de l’année précédente. Les principaux produits hors hydrocarbures exportés sont constitués notamment par le groupe « demi-produits » qui représente une part de 1,36%, soit l’équivalent de 545 millions de dollars, suivi du groupe « produits bruts » avec une part de 0,33% et 134 millions usd, et du groupe « alimentation » (0,13%, 54 millions usd), et enfin les « biens d’équipements industriels » avec une part de 0,09%, soit 35 millions de dollars. Enfin, le groupe « biens de consommation non alimentaires » vient en dernière position avec une part de 0,05%, soit 20 millions de dollars. Pour les importations, leurs répartitions par groupes de produits font ressortir une baisse pour l’ensemble des groupes de produits, sauf pour le groupe des biens destinés à l’outil de production qui a enregistré une hausse de 10,26% avec un montant global de 4,24 mds de dollars. Les importations du groupe « biens d’équipements », qui représentent 41,43% du total des importations, sont passées de 6,94 mds usd à 6,46 mds usd durant les périodes considérées, soit une diminution de 6,87%. Les baisses ont aussi touché les biens alimentaires (-0,41%) et les biens de consommation non alimentaires (-6,92%). La répartition des importations par mode de financement montre une nette prédominance du cash, qui reste le mode le plus utilisé avec 82,64% du total des importations au cours des neuf premiers mois de l’année 2006, soit 12,89 mds usd enregistrant une diminution de -4,30 % par rapport à la période de référence. Le plus gros de ce qui reste des importations (10,20%) a été financé par le biais de lignes de crédit, malgré une baisse de -2,93%, puisque le montant est passé de 1,64 mds usd à 1,59 mds usd et le reste des importations a été financé par le recours aux comptes devises propres et autres à raison de 2,98% et de 4,18%, soit 465 millions usd et 652 millions usd, détaille le CNIS dans son rapport périodique. A rappeler qu’en juillet dernier, l’excédent commercial était de 2,7 milliards de dollars, en hausse de 34% par rapport à juillet 2005, selon la même source. Grâce à la revalorisation des prix du pétrole, les réserves en devises de l’Algérie ont dépassé 70 milliards de dollars à la fin août. Cette aisance financière a permis à l’Algérie de régler par anticipation 16 milliards de dollars sur sa dette entre 2004 et 2006, ramenant cette dette à 7,7 milliards de dollars au 6 septembre contre 16,4 milliards de dollars à fin 2005.

samedi, octobre 21, 2006

dimanche, octobre 15, 2006

La chronique financière

Peut-on dénoncer la corruption comme on le fait pour le blanchiment ?
La loi 05-01 du 6 février 2005 relative à la prévention et à la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme a inauguré une nouvelle éthique en imposant à certaines professions l’obligation de déclarer à une autorité administrative (la cellule de traitement et du renseignement financier) tout soupçon sur le blanchiment d’argent ou financement du terrorisme.
Cette loi a rendu le doute, c’est à dire le fait déclencheur de la procédure de déclaration de soupçon ou si on l’on veut la dénonciation, compatible avec nos règles de droit et notre moral en l’assimilant à un droit d’alerte. Le législateur a voulu ainsi faire participer à la lutte contre ce fléau dévastateur tous ceux qui en raison de leurs activités professionnelles sont conduits à servir malgré eux, de couverture à des criminels à la recherche d’une virginité. C’est parce que le blanchiment d’argent représente une menace réelle pour les fondements moraux et politiques de la société que le droit a été "bousculé" dans sa règle pour légitimer les moyens utilisés afin de combattre à sa racine, le mal. Pourquoi alors ce qui est valable pour la lutte contre la blanchiment d’argent et le financement du terrorisme ne l’est il pas pour cet autre fléau ravageur qu’est la corruption ? L’arsenal préventif et répressif dédié au blanchiment d’argent en terme opérationnel est sans comparaison avec celui mis en œuvre pour combattre la corruption qui repose pour l’essentiel sur la déclaration de patrimoine des agents de l’Etat exposés ou non à ce risque en raison de leur statut. Cependant même si notre pays n’est pas considéré comme une plaque tournante du blanchiment d’argent sale encore moins du financement du terrorisme, il s’est quand même doté à l’instar du reste du monde d’une instrumentation appropriée pour verrouiller toutes les portes du blanchiment. S’agissant de la corruption, alors qu’il est fortement admis que l’ampleur du phénomène dépasse tout entendement au point ou le légalisme, la rectitude morale et la droiture posent problème à tout ceux qui s’alimentent de ces valeurs qui fondent leur comportement, il n’y a pas assez ’’d’armes’’ pour le combattre. Le produit de la corruption reste difficilement estimable tout comme d’ailleurs celui du blanchiment, sauf que dans les estimations du blanchiment, on retrouve forcément l’argent de la corruption sachant que le délit de blanchiment est une infraction de conséquence, c’est à dire qu’elle est assise au préalable sur un fait réprimé pénalement ayant généré à son auteur un produit qu’il cherche à blanchir. Et la corruption fait partie de ces infractions sources. Dans ces conditions et compte tenu des proportions inquiétantes que ce dangereux phénomène représente pour le présent et le futur de ce pays, n’est il pas légitime d’instaurer l’obligation de déclarer le soupçon de corruption avant que le crime ne se réalise là ou de grandes sommes sont en jeux, c’est à dire dans toutes les institutions à risques. La loi 06-01 du 20 février 2006 relative à la prévention et à la lutte contre la corruption énumère déjà un certain nombre d’activités vulnérables. Aménager un tel dispositif à l’intérieur des entités exposées permettrait de renforcer la transparence dans les affaires à la base et si ce dispositif n’est pas assez imperméable parce que les individus acceptent mal la dénonciation d’agissements criminels qui ne les touchent pas de prés, ils seront récupérés par le filet anti blanchiment. Il ne s’agit pas de dénoncer tout ce qui bouge puisque forcément ne seront tolérés que les déclarations de bonne foi limitées aux conditions de passation des marchés publics, à la gestion des finances publiques aux malversations comptables et financières ……. Les codes de déontologie ou de bonne conduite ne suffisent pas à limiter ou circonscrire le mal. Il devient salutaire de renforcer ces moyens préventives par d’autres mesures tels que le devoir de dénonciation traduit en déclaration de soupçon. S’il est correctement accompli par ceux qui sont conduit dans le cadre de leurs activités professionnelles à travers un faisceaux d’indices probants qu’une opération de corruption se prépare et à condition qu’ils soient de bonne foi, ce devoir de déclaration qui n’est en fait qu’un signal d’alarme s’ajoutant au dispositif d’alerte qui vient d’être mis en place par le Conseil du gouvernement du 03 octobre 2006 ( création de l’Organe national de prévention et de lutte contre la corruption).elwatan
plus de 5000 enfants naissent hors mariage tous les ans
Le drame des mères célibataires
L ’enquête sur les enfants abondonnés et les mères célibataires dans 14 wilayas, réalisée pour la première fois par le Centre national d’études et d’analyses pour la population et le développement (Ceneap) au profil de l’Unicef renseigne parfaitement sur ce drame social qui ne cesse de prendre de l’ampleur.
L’enquête a porté sur 873 mères célibataires. « Il s’agit d’une large représentation eu égard au nombre limité des naissances hors mariages estimé à 5000 (rapport du Comité national de la population 2001). Toutefois, il ne faut pas perdre de vue que les mentalités restent réfractaires à ce phénomène et qu’un bon nombre pourrait ne pas être identifié », notent les auteurs de cette étude en soulignant que la population des mères célibataires est difficile à cerner, car souvent préférant l’anonymat et refusant de se déclarer comme telle. Cependant, l’évolution de la société et la mobilisation du mouvement associatif autour de ce phénomène ont permis à beaucoup de ces mères de s’exprimer et de rechercher de l’aide auprès des associations et casser ainsi le tabou qui les entoure. Les objectifs de cette étude sont donc l’évaluation de l’importance du phénomène de l’enfance abandonnée et des mères célibataires, analyser les facteurs générateurs de ce phénomène, diagnostiquer les dispositifs juridiques et institutionnels existants pour la prise en charge de ce dysfonctionnement social et mesurer ainsi leur degré d’efficacité et enfin réfléchir sur les instruments à mettre en place pour prévenir les grossesses hors mariage, d’une part et venir en aide aux femmes qui n’ont pas pu les éviter, d’autre part. La perspective envisagée est de concevoir et de mettre en œuvre une meilleure prise en charge des mères célibataires et de leurs enfants dans le cadre d’actions de réinsertion sociale. Ainsi, 14 wilayas ont été retenues comme objets de l’enquête. Il s’agit d’Alger, de Blida, de Chlef, de Béjaïa, de Annaba, de Guelma, de Constantine, d’Oran, de Sidi Bel Abbés, de Saïda, de Sétif, de Ouargla, de Laghouatet de Béchar.

La vérité des chiffres
L’exploitation des données de cette enquête a permis, selon notre source, d’identifier les mères célibataires et de faire ressortir leurs caractéristiques socio-économiques et celles de leur familles d’origine, caractéristiques qui, soit, les exposent davantage à la précarité, soit au contraire apparaissent comme un atout pour leur réinsertion (niveau d’instruction, emploi etc ). En effet, les mères célibataires ont été identifiées soit selon la résidence habituelle (familiale), soit selon les centres d’accueil, soit selon la wilaya de leur travail. Les résultats de l’enquête ont révélé que les wilayas qui enregistrent les taux les plus élevés sont Sétif (13,5%,) Alger (11,9%), Saïda (9,85%), Béchar (9,04%), Constantine (8,13%), Chlef et Laghouat sont en 6e position avec 7,33% pour chaque wilaya. Il semble anormal qu’Oran, grand centre urbain, soit parmi les wilayas à taux faibles (4,35 %), un peu moins que Guelma (4,58%). Il ressort que les lieux de naissance de plus de 53% des mères célibataires sont concentrés dans 7 wilayas : Saïda (10,19 %), Sétif (9,51%), Chlef (7,67%), Oran (7,45%), Constantine (7,33%), Alger (5,7%), Laghouat (5,27%). Ces wilayas à part Chlef, Saïda et Oran sont en même temps des centres d’accueil pour des mères venant d’autres wilayas. Béchar et Saïda apparaissent comme des wilayas qui accueillent une importante proportion des mères célibataires. Le facteur âge est aussi important dans l’étude. Ces mères célibataires sont âgées entre 16 et 45 ans (96, 50% dont 12, 03% sont âgés plus de 16 ans à 20 ans et 8,8% entre 41 et 45 ans). Les tranches d’âges les plus importantes sont celles des 21-25 ans (23,6 %) et 26-30 ans (21,31 % ). Pour ce qui est de leur niveau d’instruction, le taux d’analphabétisme (18,55%) des mères célibataires est inférieur à la fois au taux moyen d’analphabétisme des femmes, (40% environ) et au taux moyen global (30%). Les niveaux primaire et moyen sont prédominants (30,8% et 29,1%). « En effet, la faiblesse du niveau d’instruction ne peut pas être le facteur explicatif dans la mesure où plus de 50% des mères célibataires ont un niveau d’instruction qui leur permet d’être informées ou de s’informer sur au moins un moyen de contraception (la pilule) », signale t-on. Concernant leur situation professionnelle, 68,5 % des mères célibataires enquêtées déclarent n’avoir jamais travaillé. Parmi elles, seules 4,24% sont à la recherche d’un premier emploi. Cela signifie que 64,3% sont au foyer et n’envisagent pas de travailler, 6,2% sont à la recherche d’un emploi. Parmi celles qui se sont déclarées sans emploi, 47,4% sont en réalité des travailleuses du sexe et disposent d’un revenu. Sur 25% qui ont un emploi, seulement 7,7% ont un emploi permanent. Cela est significatif de la précarité de leur situation professionnelle et donc de leur vulnérabilité. Cela pourrait également dire que contrairement aux idées reçues le travail féminin et partant le milieu professionnel ne peuvent pas être considérés comme facteurs favorables à une grossesse hors mariage, étant donné que la plupart des mères célibataires enquêtées n’ont jamais travaillé. La répartition des mères célibataires selon le type d’habitat fait ressortir que plus de 60% sont décemment logées au moment de la grossesse (30% habitent dans un immeuble ou une villa et 31% dans une maison traditionnelle de type urbain). 24%, dont 12% sans domicile fixe (SDF), sont en situation d’extrême précarité. « Cela signifie que la précarité de l’habitat touche des femmes déjà vulnérables parce que non instruites. Cependant, on constate que parmi les SDF, 6,7% ont le niveau supérieur et 11,5 % celui du secondaire, cela peut s’expliquer par le fait qu’elles aient été contraintes à quitter le domicile familial soit directement par leur famille soit par crainte du regard porté par la société », commentent les auteurs de l’étude. Il est à signaler que 119 mères célibataires, soit 13,6% sont nées d’une relation hors mariage et n’ont pas d’information sur leur père. L’examen des caractéristiques socio-économiques des mères célibataires et de leur origine familiale montre qu’il s’agit de femmes jeunes, qui souvent ne restent pas dans leur wilaya d’origine, mais se déplacent vers les grands centres urbains (exception faite pour Oran). « Leur situation économique est très précaire, car plus de 74% se déclarent sans travail (parmi elles, 47,4% sont en réalité des prostituées) », précise-t-on. A ces 74%, il faudrait ajouter 9,7% qui déclarent avoir un emploi précaire.

Le logement, l’éternel motif de l’abandon
Concernant leurs origines familiales, elles sont globalement issues de familles défavorisées (père et mère analphabètes ou du niveau primaire, père ouvrier, agriculteur, retraité et parfois indépendant, mère au foyer). A propos du père de l’enfant, il est utile de rappeler que globalement, il remplit toutes les conditions pour se marier nonobstant le logement, les raisons de l’abandon de la mère et de l’enfant pourraient être soit le logement, soit des raisons d’ordre socioculturel (liées à l’origine familial à l’emploi de la jeune fille, au choix familial, ou autres préjugés sociaux). Par ailleurs, d’autres facteurs de risque supplémentaires qui augmentent leur vulnérabilité telles les violences sexuelles, le harcèlement : le mariage par la fatiha et les relations incestueuses ont été analysés dans cette étude. Près de la moitié ont été victimes de violences physiques (366 : 42%), après l’âge de 14 ans. Plus d’un tiers de l’ensemble des mères célibataires enquêtées (315 : 36%) déclarent avoir été victimes de harcèlement sexuel. Elles sont 186 femmes, soit 21%, donc près d’un quart d’entre elles sont devenues mères célibataires, suite à un viol (176), 20% à un viol terroriste (10 ), soit 1%. Ont été victimes de relations incestueuses (10). Plus d’un quart des mères célibataires soit 240 (28%) ont été mariées par la fatiha. « 344 enfants ont été conçus dans le cadre de ce système marital qui demeure au regard de la législation en vigueur totalement illégal », note-t-on. Cette première lecture des données liées aux mères célibataires nous permet de constater qu’un nombre important d’entre elles a été victime de situations de grande violence. Par ailleurs, elles sont 321 (37%), donc plus d’un tiers à avoir conçu leur enfant suite à une décision personnelle et volontaire. Globalement, 85% (966 sur 1137) des enfants ont été conçus par des mères travailleuses du sexe ou mariées par la fatiha.