Entreprises étrangères en Algérie
Sept milliards de dollars de bénéfices transférés en 2007
Dans les 10 à 15 prochaines années, la proportion pourrait atteindre les 50 milliards de dollars de transferts de dividendes. Les ressources gelées dans les banques américaines « ne génèrent, en réalité, qu’environ 2% de bénéfices ».
Nous allons connaître, fort probablement, un sérieux problème de dividendes à l’image de la crise asiatique si nous continuons à adopter les mêmes politiques à l’égard des IDE (investissements directs étrangers). » Cela fait partie des calculs économiques de Abdelhak Lamiri, économiste et PDG du groupe Insim, conforté dans son opinion par bon nombre d’experts et d’économistes. En 2007, le volume des bénéfices transférés vers l’étranger par les investisseurs s’élève à plus de 7 milliards de dollars, si l’on se réfère aux déclarations de Abdelhak Lamiri lors d’un séminaire consacré aux « réformes financières et transition » organisé hier à Alger par la Confédération des cadres de la finance et de la comptabilité (CCFC). Le montant risque d’être encore plus lourd dans les années à venir. Selon le conférencier, il est impossible de redresser économiquement un pays en se basant uniquement sur les IDE. Le pays reste ainsi exposé à deux menaces au moins. Primo, « si l’on ne développe pas un capital et un privé national qui est appelé à se déployer ici et ailleurs, cela veut dire que d’ici quelques années, 80% des secteurs industriel et bancaire seront entre les mains des étrangers ». Secundo, le risque est beaucoup plus grand et dangereux pour l’économie nationale, surtout lorsqu’on commence à rapatrier les dividendes, avertit Abdelhak Lamiri pour qui l’économie doit se développer aussi grâce à l’apport des entreprises nationales, notamment un capital privé compétitif. Le risque qui menace l’Algérie est très sérieux, a-t-il souligné encore. « Dans les 10 à 15 prochaines années, la proportion pourrait atteindre les 50 milliards de dollars de transferts de dividendes, un volume nettement plus important que ce que l’on peut exporter à travers ces mêmes IDE. » Il s’agit là d’un avertissement de taille à prendre sérieusement en compte. Néanmoins, Abdelhak Lamiri remarque que l’Algérie a des surliquidités et des réserves beaucoup plus importantes pour financer le développement du secteur privé productif. Cela pour expliquer une sorte « d’allergie » qu’affichent les banques à l’égard des investisseurs locaux, « appelés pourtant à constituer le moteur de la croissance en mesure de compenser les pertes que peuvent engendrer les IDE ». Les ressources gelées dans les banques américaines « qui ne génèrent, en réalité, qu’environ 2% de bénéfices », viennent s’ajouter à cette situation qui menace d’être très risquée pour l’économie nationale. A entendre Abdelhak Lamiri, il est plus que jamais temps de prendre les décisions nécessaires car, si crise il y a, « l’Etat sera contraint d’inventer d’autres solutions d’urgence, si risquées aussi, à l’instar de la dévaluation de la monnaie qui conduira inévitablement à l’inflation ». Tout se concentre, a-t-il plaidé, donc sur « l’industrialisation du développement local et la nécessité d’un financement intensif de la production nationale ». La Banque mondiale a évalué à 15% le taux de financement par les banques des PME en Algérie. Un chiffre qui vient contredire les statistiques avancées par les instances algériennes qui font état d’une proportion de 55%, selon les banques, et 85%, d’après le ministère des Finances. Il y a déjà contradiction flagrante dans les chiffres, relève Abdelhak Lamiri. De son côté, Hamdi Mohamed Lamine, expert comptable et président de l’Ordre des experts comptables, a noté que le taux de création d’entreprises en Algérie est très inférieur à la moyenne admise dans les pays développés. Le taux ne flirte qu’avec la barre de 100 entreprises par 100 000 habitants. D’autres pays sont à une proportion beaucoup plus avancée qui se situe entre 3000 et 4000 entreprises créées dans une zone de 100 000 habitants. L’Algérie, d’après le président de l’Ordre des experts comptables, demeure aussi un mauvais exemple en termes de création d’entreprises sur les cendres des sociétés déstructurées. Le taux ne dépasse pas 1%, si l’on se réfère aux statistiques de Hamdi Mohamed Lamine. elwatan
Sept milliards de dollars de bénéfices transférés en 2007
Dans les 10 à 15 prochaines années, la proportion pourrait atteindre les 50 milliards de dollars de transferts de dividendes. Les ressources gelées dans les banques américaines « ne génèrent, en réalité, qu’environ 2% de bénéfices ».
Nous allons connaître, fort probablement, un sérieux problème de dividendes à l’image de la crise asiatique si nous continuons à adopter les mêmes politiques à l’égard des IDE (investissements directs étrangers). » Cela fait partie des calculs économiques de Abdelhak Lamiri, économiste et PDG du groupe Insim, conforté dans son opinion par bon nombre d’experts et d’économistes. En 2007, le volume des bénéfices transférés vers l’étranger par les investisseurs s’élève à plus de 7 milliards de dollars, si l’on se réfère aux déclarations de Abdelhak Lamiri lors d’un séminaire consacré aux « réformes financières et transition » organisé hier à Alger par la Confédération des cadres de la finance et de la comptabilité (CCFC). Le montant risque d’être encore plus lourd dans les années à venir. Selon le conférencier, il est impossible de redresser économiquement un pays en se basant uniquement sur les IDE. Le pays reste ainsi exposé à deux menaces au moins. Primo, « si l’on ne développe pas un capital et un privé national qui est appelé à se déployer ici et ailleurs, cela veut dire que d’ici quelques années, 80% des secteurs industriel et bancaire seront entre les mains des étrangers ». Secundo, le risque est beaucoup plus grand et dangereux pour l’économie nationale, surtout lorsqu’on commence à rapatrier les dividendes, avertit Abdelhak Lamiri pour qui l’économie doit se développer aussi grâce à l’apport des entreprises nationales, notamment un capital privé compétitif. Le risque qui menace l’Algérie est très sérieux, a-t-il souligné encore. « Dans les 10 à 15 prochaines années, la proportion pourrait atteindre les 50 milliards de dollars de transferts de dividendes, un volume nettement plus important que ce que l’on peut exporter à travers ces mêmes IDE. » Il s’agit là d’un avertissement de taille à prendre sérieusement en compte. Néanmoins, Abdelhak Lamiri remarque que l’Algérie a des surliquidités et des réserves beaucoup plus importantes pour financer le développement du secteur privé productif. Cela pour expliquer une sorte « d’allergie » qu’affichent les banques à l’égard des investisseurs locaux, « appelés pourtant à constituer le moteur de la croissance en mesure de compenser les pertes que peuvent engendrer les IDE ». Les ressources gelées dans les banques américaines « qui ne génèrent, en réalité, qu’environ 2% de bénéfices », viennent s’ajouter à cette situation qui menace d’être très risquée pour l’économie nationale. A entendre Abdelhak Lamiri, il est plus que jamais temps de prendre les décisions nécessaires car, si crise il y a, « l’Etat sera contraint d’inventer d’autres solutions d’urgence, si risquées aussi, à l’instar de la dévaluation de la monnaie qui conduira inévitablement à l’inflation ». Tout se concentre, a-t-il plaidé, donc sur « l’industrialisation du développement local et la nécessité d’un financement intensif de la production nationale ». La Banque mondiale a évalué à 15% le taux de financement par les banques des PME en Algérie. Un chiffre qui vient contredire les statistiques avancées par les instances algériennes qui font état d’une proportion de 55%, selon les banques, et 85%, d’après le ministère des Finances. Il y a déjà contradiction flagrante dans les chiffres, relève Abdelhak Lamiri. De son côté, Hamdi Mohamed Lamine, expert comptable et président de l’Ordre des experts comptables, a noté que le taux de création d’entreprises en Algérie est très inférieur à la moyenne admise dans les pays développés. Le taux ne flirte qu’avec la barre de 100 entreprises par 100 000 habitants. D’autres pays sont à une proportion beaucoup plus avancée qui se situe entre 3000 et 4000 entreprises créées dans une zone de 100 000 habitants. L’Algérie, d’après le président de l’Ordre des experts comptables, demeure aussi un mauvais exemple en termes de création d’entreprises sur les cendres des sociétés déstructurées. Le taux ne dépasse pas 1%, si l’on se réfère aux statistiques de Hamdi Mohamed Lamine. elwatan
1 Comments:
At 4:04 PM, Anonyme said…
Hi there, just wanted to tell you, I loved this post. It was funny.
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