Radiodiffusion numérique et convergence technologique
La numérisation du paysage audiovisuel national engagée .
Il est manifeste que la technique évolue de plus en plus vite. Ces changements rapides que l’on observe aujourd’hui ne permettent pas vraiment d’augurer une telle stabilité à l’avenir. A ce titre, les radiodiffuseurs ont besoin d’évaluer le risque que les nouvelles technologies posent qui, en leur faveur, se retrouvent dépassées en quelques années. Dans ce contexte, la Télédiffusion d’Algérie travaille à mettre en place la télévision numérique de terre (TNT) dans la bande UHF, ce qui permettra, en plus des avantages de la rationalisation du spectre, de la qualité et du nombre important de programmes qui pourront être diffusés, de disposer d’une infrastructure capable d’offrir de nouveaux services multimédias et de la réception mobile et, pourquoi pas, de la télévision interactive et TVHD.
Télévision numérique et convergence
Plusieurs articles ont déjà traité de la télévision numérique terrestre, que ce soit dans la revue spécialisée Algeria Broadcast de la TDA ou autres revues grand public, néanmoins dans notre présente contribution, nous essayerons de mettre l’accent sur la mutation future et attendue des programmes de télévision traditionnels en contenu multimédia et du rôle du réseau de diffusion algérien de la TDA dans ce nouvel environnement. Dans ce contexte, plusieurs services de télécommunications dans le monde proposent des services interactifs et personnalisés, en utilisant les systèmes de radiodiffusion numérique et des récepteurs dotés de fonctionnalités de traitement et de mémoire ainsi que de disque dur. Le terme convergence désigne un rapprochement des services, des systèmes et des réseaux de radiodiffusion, de télécommunication et de l’informatique. Au cours des dix dernières années, l’orientation possible de ce processus de convergence a fait couler beaucoup d’encre. Certes, les services Internet, les systèmes et les réseaux ont atteint un degré de convergence considérable. Cependant, cela ne signifie pas que tous les aspects du multimédia seront, à l’issue de ce processus, fusionnées en une seule industrie, un seul service et un seul réseau. Il sera très probablement d’un certain niveau de coopération entre les trois secteurs qui permettra de proposer toute une gamme de services et de terminaux. Les systèmes de radiodiffusion tels que ceux de la famille DVB, la DAB et le DRM sont conçus et utilisés dans le cadre de services point - multipoint en flux descendants. Les caractéristiques varient : la DVB-S (satellite) et le DVB-C (câble) ont une capacité relativement élevée d’environ 30 Mbit/s mais seuls les récepteurs fixes peuvent assurer la réception. La DAB et la DVB-T ont des débits respectivement de 0,02, 1,2 et 5-24 Mbit/s et sont compatibles avec les récepteurs fixes, portables et mobiles. Le contenu (programme de radio et de télévision) codé en MPEG peut être également transmis via protocole IP, encapsulé dans le flux de transport MPEG. Le protocole IP est indépendant de la couche de transport et de présentation. Il peut être utilisé sur n’importe quel réseau, y compris les réseaux de radiodiffusion sans conversion de protocole. Par conséquent, les transmissions IP facilitent la convergence entre les réseaux de télécommunications et les réseaux de radiodiffusion. Les systèmes de télécommunications sont conçus et utilisés pour des services point à point en flux ascendant et descendant. Les transmissions par câble -ADSL (ligne d’abonné numérique asynchrone), PLT (transmission via le réseau électrique) et AHF (accès hertzien fixe)-, sont exclusivement réservées à la réception fixe. Les débits sont de l’ordre de 2 à 8 Mbit/s. Les systèmes mobiles tels que le GSM et l’UMTS affichent des débits situés approximativement entre 0,01 et 0,4 Mbit/s. En Algérie, certains providers travaillent sur l’ADSL pour qu’elle ne soit plus exclusivement un accès rapide au réseau Internet mais devienne un canal permettant des services de divertissement grâce à des terminaux clients semblables aux futurs récepteurs de contenus radiodiffusés (c’est-à-dire une plate-forme logicielle avec disque dur).
Des services opérationnels de la télévision DSL
La technologie DSL peut porter non seulement des services classiques de communication (voix et Internet rapide) mais également des canaux interactifs de télévision à domicile. Par exemple, en France, trois services sont opérationnels actuellement : ADSL de Freebox TV (avec fournisseur de télécommunication commerciale Illiad), de CanalPlus et TPSL (MaLigneTV) qui est une coopération de TPS et de France Télécom. En Italie, il y a un service de DSL TV et de VoD appelé FastWeb qui a actuellement 150 000 abonnés. Le nombre d’abonnés est toujours relativement bas (comparé aux audiences de télévision qui peuvent être mesurées en millions) mais se développe solidement. Les radiodiffuseurs du service public (PSBs) sont activement impliqués dans ces services : France Télévisions et la RAI sont présentes sur des plates-formes DSL en France et en Italie. Leurs programmes cohabitent et concurrencent environ 60 à 70 autres canaux (la plupart du temps commerciaux).
La DVB-H Des radiodiffuseurs en Europe sont impliqués dans l’interactivité comme fournisseurs de réseau exploitant de nouveaux réseaux numériques d’émission tels que la Limande, le DVB-S, le DVB-T et le DVB-H. Quelques projets sont en cours tels que Cismundus (http://www.irt.de/IRT/aktuelles/workshop_cismundus.htm) et Savant (Synchronised and Scalable AV Content Across NeTworks). Ces systèmes sont basés sur une combinaison (synergie) d’émission DVB et réseaux mobiles qui peuvent mener à un système (interactif) bidirectionnel avec des canaux aller et de retour asymétriques. Cette topologie asymétrique de réseau reflète l’asymétrie du trafic (qui peut être d’un rapport de 10:1) et est donc très efficace. La DVB-H, favorisée par Nokia, est près de devenir un service mobile commercial de télévision en Finlande. Le DMB (Diffusion du multimédia numérique), basé sur la Limande (réseau TAPE), est déjà commercialement réussi en Corée et fonctionne grâce à des bornes du constructeur Samsung. En ce sens, Alcatel (R-U) dispose d’une solution combinant la DVB-T et DSL. Elle peut exploiter des canaux de télévision dans des secteurs urbains et où le signal de DVB-T peut être faible (particulièrement si des antennes externes ne peuvent pas être utilisées). Pour ce faire, le téléspectateur exploitera un STB « combo » qui ne devrait pas être plus cher que les boîtes de DSL-only ou de DVB-only, car presque les mêmes technologies sont employées (le même codage d’audio/vidéo et de modulation). A ce titre, le DSL a pu potentiellement aider DVB-T pour fournir l’interactivité, pour améliorer la sécurité des transactions et soulage la planification du spectre afin de faciliter la réception DVB-T dans des zones urbaines. En Algérie, les services de télécommunications mobiles tels que le GSM et l’UMTS (3e génération lancée par Mobilis) permettent technologiquement aussi de diffuser des contenus multimédias. Néanmoins, les réseaux de radiodiffusion combinés aux réseaux point à point (conçus pour des réceptions à la fois fixes et mobiles comme c’est le cas de la TNT) constitueront à l’avenir un duo de poids dans le domaine de la diffusion de services interactifs. Au niveau de l’Union européenne des radiodiffuseurs, les groupes de projet du comité BMC étudient plusieurs aspects de la coopération entre services de radiodiffusion et mobiles, tels que la réglementation, le datacasting IP et la gestion des réseaux. Les aspects réglementaires régissant la convergence des services sans fil (radiodiffusion et services radio mobiles et fixes) sont à l’étude à l’ UIT dans le cadre des applications Twim (Terrestrial Wireless Interactive Multimedia). Il s’agit d’un concept d’accords multi-réseaux, multi-accès, multiservices et interactifs. Ce concept inclut divers services dans différentes bandes, allant de 540 kHz (B.m) à 66 GHz (Fixed Wireless Access). La capacité des systèmes pourrait se situer entre quelques kbit/s et plus de 100Mbit/s. La radiodiffusion est sans conteste un élément important du Twim. La clé de voûte de ce concept est la disponibilité des communications en flux descendant et ascendant. Pour cette raison, certains gouvernements considèrent qu’au même titre que la radiodiffusion, les services fixes et mobiles devraient aussi bénéficier de spectre dans les bandes IV et V. L’attribution de spectre aux services mobiles et fixes dans les bandes IV et V pour les applications Twim pourrait être une question à l’ordre du jour de la CMR 2007 (Conférence mondiale des radiodiffuseurs).
Développement et perspective
Compte tenu de la multitude d’organisations, d‘accords et de systèmes liés à la radiodiffusion, il est souvent facile de s’égarer dans les détails d’un développement spécifique et de perdre de vue les tendances générales susceptibles d’affecter la technologie de la radiodiffusion. Il est très utile de prendre en considération certains articles desquels, après recoupement, on identifie les trois principales tendances des développements technologiques : l’approche logicielle, la personnalisation, la mondialisation. Selon les auteurs, ces tendances ont privilégié les solutions logicielles induisant deux étapes consécutives : une transition de l’analogique vers le numérique, suivie directement d’une transition du matériel vers le logiciel. La personnalisation se caractérise par une mutation des programmes de radiodiffusion classiques destinés à tous, vers des services individuels à la carte. La mondialisation désigne la tendance qu’ont les organisations à opérer à l’échelon continental ou international plutôt que national. L’échéancier varie en fonction de ces évolutions et tendances. En effet, sur certains marchés et pour certains services, il est relativement court. Par exemple, le « Webcasting » (production et distribution de contenus multimédias grand public via Internet) est un service personnalisé qui utilise des solutions logicielles et des supports de diffusion numérique ; il est actuellement proposé par de nombreux organismes de radiodiffusion.
Stable ou changeante ?
La radiodiffusion, notamment la radiodiffusion en clair, est en général basée sur une structure de marché horizontale. Par conséquent, dans le domaine de la radiodiffusion, il est connu que les délais de développement et de mise en œuvre sont longs si bien que les prévisions ne changent pas d’année en année. Sept ans se sont écoulés et les arguments conservent toutes leur validité : la loi de Moore (cofondateur d’Intel) reste pertinente, les récepteurs dotés de disques durs sont prometteurs ; les services analogiques ne disparaîtront pas avant 15 ou 20 ans et la convergence est une question importante. Qu’est-ce qui a changé ? Certainement pas les tendances et les grands développements. Toutefois, la frénésie d’Internet a vécu. Certes, Internet reste très important, il en est de même pour les applications de la radiodiffusion. A titre d’exemple, les décideurs et les sociétés de télécommunications se sont trompés dans leurs estimations des coûts liés au spectre de l’UMTS. Le GSM et l’UMTS conservent un rôle de premier plan dans la diffusion de contenus multimédias, mais en combinaison avec les réseaux de radiodiffusion et non en raison de leurs propres atouts. De nouveaux systèmes tels que le W-Lan sont de plus en plus populaires et pourraient occuper un créneau prévu au départ pour l’UMTS. La place des W-Lan dans la chaîne de radiodiffusion doit être étudiée. La numérisation ouvre la voie à de nouvelles formes de services multimédias où la radiodiffusion assure un segment important de la chaîne. Une multitude de systèmes, exploitant des ressources spectrales, des circuits cuivre et fibre optique qui assureront aux téléspectateurs un ensemble de choix pour consommer les programmes télévisuels via des services interactifs. Ces nouvelles technologies, si elles sont exploitées à bon escient, permettront aux pays émergents de booster leur économie afin d’adhérer à la mondialisation. itmag
La numérisation du paysage audiovisuel national engagée .
Il est manifeste que la technique évolue de plus en plus vite. Ces changements rapides que l’on observe aujourd’hui ne permettent pas vraiment d’augurer une telle stabilité à l’avenir. A ce titre, les radiodiffuseurs ont besoin d’évaluer le risque que les nouvelles technologies posent qui, en leur faveur, se retrouvent dépassées en quelques années. Dans ce contexte, la Télédiffusion d’Algérie travaille à mettre en place la télévision numérique de terre (TNT) dans la bande UHF, ce qui permettra, en plus des avantages de la rationalisation du spectre, de la qualité et du nombre important de programmes qui pourront être diffusés, de disposer d’une infrastructure capable d’offrir de nouveaux services multimédias et de la réception mobile et, pourquoi pas, de la télévision interactive et TVHD.
Télévision numérique et convergence
Plusieurs articles ont déjà traité de la télévision numérique terrestre, que ce soit dans la revue spécialisée Algeria Broadcast de la TDA ou autres revues grand public, néanmoins dans notre présente contribution, nous essayerons de mettre l’accent sur la mutation future et attendue des programmes de télévision traditionnels en contenu multimédia et du rôle du réseau de diffusion algérien de la TDA dans ce nouvel environnement. Dans ce contexte, plusieurs services de télécommunications dans le monde proposent des services interactifs et personnalisés, en utilisant les systèmes de radiodiffusion numérique et des récepteurs dotés de fonctionnalités de traitement et de mémoire ainsi que de disque dur. Le terme convergence désigne un rapprochement des services, des systèmes et des réseaux de radiodiffusion, de télécommunication et de l’informatique. Au cours des dix dernières années, l’orientation possible de ce processus de convergence a fait couler beaucoup d’encre. Certes, les services Internet, les systèmes et les réseaux ont atteint un degré de convergence considérable. Cependant, cela ne signifie pas que tous les aspects du multimédia seront, à l’issue de ce processus, fusionnées en une seule industrie, un seul service et un seul réseau. Il sera très probablement d’un certain niveau de coopération entre les trois secteurs qui permettra de proposer toute une gamme de services et de terminaux. Les systèmes de radiodiffusion tels que ceux de la famille DVB, la DAB et le DRM sont conçus et utilisés dans le cadre de services point - multipoint en flux descendants. Les caractéristiques varient : la DVB-S (satellite) et le DVB-C (câble) ont une capacité relativement élevée d’environ 30 Mbit/s mais seuls les récepteurs fixes peuvent assurer la réception. La DAB et la DVB-T ont des débits respectivement de 0,02, 1,2 et 5-24 Mbit/s et sont compatibles avec les récepteurs fixes, portables et mobiles. Le contenu (programme de radio et de télévision) codé en MPEG peut être également transmis via protocole IP, encapsulé dans le flux de transport MPEG. Le protocole IP est indépendant de la couche de transport et de présentation. Il peut être utilisé sur n’importe quel réseau, y compris les réseaux de radiodiffusion sans conversion de protocole. Par conséquent, les transmissions IP facilitent la convergence entre les réseaux de télécommunications et les réseaux de radiodiffusion. Les systèmes de télécommunications sont conçus et utilisés pour des services point à point en flux ascendant et descendant. Les transmissions par câble -ADSL (ligne d’abonné numérique asynchrone), PLT (transmission via le réseau électrique) et AHF (accès hertzien fixe)-, sont exclusivement réservées à la réception fixe. Les débits sont de l’ordre de 2 à 8 Mbit/s. Les systèmes mobiles tels que le GSM et l’UMTS affichent des débits situés approximativement entre 0,01 et 0,4 Mbit/s. En Algérie, certains providers travaillent sur l’ADSL pour qu’elle ne soit plus exclusivement un accès rapide au réseau Internet mais devienne un canal permettant des services de divertissement grâce à des terminaux clients semblables aux futurs récepteurs de contenus radiodiffusés (c’est-à-dire une plate-forme logicielle avec disque dur).
Des services opérationnels de la télévision DSL
La technologie DSL peut porter non seulement des services classiques de communication (voix et Internet rapide) mais également des canaux interactifs de télévision à domicile. Par exemple, en France, trois services sont opérationnels actuellement : ADSL de Freebox TV (avec fournisseur de télécommunication commerciale Illiad), de CanalPlus et TPSL (MaLigneTV) qui est une coopération de TPS et de France Télécom. En Italie, il y a un service de DSL TV et de VoD appelé FastWeb qui a actuellement 150 000 abonnés. Le nombre d’abonnés est toujours relativement bas (comparé aux audiences de télévision qui peuvent être mesurées en millions) mais se développe solidement. Les radiodiffuseurs du service public (PSBs) sont activement impliqués dans ces services : France Télévisions et la RAI sont présentes sur des plates-formes DSL en France et en Italie. Leurs programmes cohabitent et concurrencent environ 60 à 70 autres canaux (la plupart du temps commerciaux).
La DVB-H Des radiodiffuseurs en Europe sont impliqués dans l’interactivité comme fournisseurs de réseau exploitant de nouveaux réseaux numériques d’émission tels que la Limande, le DVB-S, le DVB-T et le DVB-H. Quelques projets sont en cours tels que Cismundus (http://www.irt.de/IRT/aktuelles/workshop_cismundus.htm) et Savant (Synchronised and Scalable AV Content Across NeTworks). Ces systèmes sont basés sur une combinaison (synergie) d’émission DVB et réseaux mobiles qui peuvent mener à un système (interactif) bidirectionnel avec des canaux aller et de retour asymétriques. Cette topologie asymétrique de réseau reflète l’asymétrie du trafic (qui peut être d’un rapport de 10:1) et est donc très efficace. La DVB-H, favorisée par Nokia, est près de devenir un service mobile commercial de télévision en Finlande. Le DMB (Diffusion du multimédia numérique), basé sur la Limande (réseau TAPE), est déjà commercialement réussi en Corée et fonctionne grâce à des bornes du constructeur Samsung. En ce sens, Alcatel (R-U) dispose d’une solution combinant la DVB-T et DSL. Elle peut exploiter des canaux de télévision dans des secteurs urbains et où le signal de DVB-T peut être faible (particulièrement si des antennes externes ne peuvent pas être utilisées). Pour ce faire, le téléspectateur exploitera un STB « combo » qui ne devrait pas être plus cher que les boîtes de DSL-only ou de DVB-only, car presque les mêmes technologies sont employées (le même codage d’audio/vidéo et de modulation). A ce titre, le DSL a pu potentiellement aider DVB-T pour fournir l’interactivité, pour améliorer la sécurité des transactions et soulage la planification du spectre afin de faciliter la réception DVB-T dans des zones urbaines. En Algérie, les services de télécommunications mobiles tels que le GSM et l’UMTS (3e génération lancée par Mobilis) permettent technologiquement aussi de diffuser des contenus multimédias. Néanmoins, les réseaux de radiodiffusion combinés aux réseaux point à point (conçus pour des réceptions à la fois fixes et mobiles comme c’est le cas de la TNT) constitueront à l’avenir un duo de poids dans le domaine de la diffusion de services interactifs. Au niveau de l’Union européenne des radiodiffuseurs, les groupes de projet du comité BMC étudient plusieurs aspects de la coopération entre services de radiodiffusion et mobiles, tels que la réglementation, le datacasting IP et la gestion des réseaux. Les aspects réglementaires régissant la convergence des services sans fil (radiodiffusion et services radio mobiles et fixes) sont à l’étude à l’ UIT dans le cadre des applications Twim (Terrestrial Wireless Interactive Multimedia). Il s’agit d’un concept d’accords multi-réseaux, multi-accès, multiservices et interactifs. Ce concept inclut divers services dans différentes bandes, allant de 540 kHz (B.m) à 66 GHz (Fixed Wireless Access). La capacité des systèmes pourrait se situer entre quelques kbit/s et plus de 100Mbit/s. La radiodiffusion est sans conteste un élément important du Twim. La clé de voûte de ce concept est la disponibilité des communications en flux descendant et ascendant. Pour cette raison, certains gouvernements considèrent qu’au même titre que la radiodiffusion, les services fixes et mobiles devraient aussi bénéficier de spectre dans les bandes IV et V. L’attribution de spectre aux services mobiles et fixes dans les bandes IV et V pour les applications Twim pourrait être une question à l’ordre du jour de la CMR 2007 (Conférence mondiale des radiodiffuseurs).
Développement et perspective
Compte tenu de la multitude d’organisations, d‘accords et de systèmes liés à la radiodiffusion, il est souvent facile de s’égarer dans les détails d’un développement spécifique et de perdre de vue les tendances générales susceptibles d’affecter la technologie de la radiodiffusion. Il est très utile de prendre en considération certains articles desquels, après recoupement, on identifie les trois principales tendances des développements technologiques : l’approche logicielle, la personnalisation, la mondialisation. Selon les auteurs, ces tendances ont privilégié les solutions logicielles induisant deux étapes consécutives : une transition de l’analogique vers le numérique, suivie directement d’une transition du matériel vers le logiciel. La personnalisation se caractérise par une mutation des programmes de radiodiffusion classiques destinés à tous, vers des services individuels à la carte. La mondialisation désigne la tendance qu’ont les organisations à opérer à l’échelon continental ou international plutôt que national. L’échéancier varie en fonction de ces évolutions et tendances. En effet, sur certains marchés et pour certains services, il est relativement court. Par exemple, le « Webcasting » (production et distribution de contenus multimédias grand public via Internet) est un service personnalisé qui utilise des solutions logicielles et des supports de diffusion numérique ; il est actuellement proposé par de nombreux organismes de radiodiffusion.
Stable ou changeante ?
La radiodiffusion, notamment la radiodiffusion en clair, est en général basée sur une structure de marché horizontale. Par conséquent, dans le domaine de la radiodiffusion, il est connu que les délais de développement et de mise en œuvre sont longs si bien que les prévisions ne changent pas d’année en année. Sept ans se sont écoulés et les arguments conservent toutes leur validité : la loi de Moore (cofondateur d’Intel) reste pertinente, les récepteurs dotés de disques durs sont prometteurs ; les services analogiques ne disparaîtront pas avant 15 ou 20 ans et la convergence est une question importante. Qu’est-ce qui a changé ? Certainement pas les tendances et les grands développements. Toutefois, la frénésie d’Internet a vécu. Certes, Internet reste très important, il en est de même pour les applications de la radiodiffusion. A titre d’exemple, les décideurs et les sociétés de télécommunications se sont trompés dans leurs estimations des coûts liés au spectre de l’UMTS. Le GSM et l’UMTS conservent un rôle de premier plan dans la diffusion de contenus multimédias, mais en combinaison avec les réseaux de radiodiffusion et non en raison de leurs propres atouts. De nouveaux systèmes tels que le W-Lan sont de plus en plus populaires et pourraient occuper un créneau prévu au départ pour l’UMTS. La place des W-Lan dans la chaîne de radiodiffusion doit être étudiée. La numérisation ouvre la voie à de nouvelles formes de services multimédias où la radiodiffusion assure un segment important de la chaîne. Une multitude de systèmes, exploitant des ressources spectrales, des circuits cuivre et fibre optique qui assureront aux téléspectateurs un ensemble de choix pour consommer les programmes télévisuels via des services interactifs. Ces nouvelles technologies, si elles sont exploitées à bon escient, permettront aux pays émergents de booster leur économie afin d’adhérer à la mondialisation. itmag
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